[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Crise du recrutement dans l’action sociale:
comment l’Ircom répond aux besoins RH du secteur avec un master adapté?
Alors que les besoins en action sociale ne cessent d’augmenter, les acteurs peinent à recruter. 71% des établissement du secteur rencontrent des difficultés de recrutement. Paradoxalement, l’action sociale est aussi l’un des trois premiers employeurs de jeunes sortis d’études avec un taux d’insertion professionnelle de 81 %1. Entre manque d’attractivité des métiers du secteur, précarité des emplois, salaires modiques, ou encore anxiété croissante des jeunes, les besoins excèdent largement les moyens. L’Ircom, grâce à son master en management de la Solidarité internationale et de l’action sociale, s’engage à apporter une réponse concrète à ces difficultés de recrutement. Les cadres de l’action sociale de demain y bénéficient d’une formation transversale et ancrée dans les réalités du terrain, leur permettant de répondre à des besoins concrets.
Les organisations sociales n’ont plus le monopole du sens
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les difficultés de recrutement rencontrées dans le secteur de l’action sociale. La première cause identifiée est la question centrale du travail et des conditions de travail, de sa qualité et du sens qu’on peut lui donner. Les jeunes sont de plus en plus en quête de sens au travail2. Or la solidarité n’a plus le monopole du sens. Il s’est déplacé dans d’autres champs : entreprises à impact, développement personnel, création de produits écologiques et durables… tout le monde se réclame du sens et de l’éthique. Par ailleurs, travailler dans le social implique un engagement durable qui ne correspond plus aux formes d’engagement des nouvelles générations : plus ponctuelles et militantes comme en témoigne la mobilisation sur les réseaux sociaux. Les jeunes professionnels privilégient souvent la sécurité et la flexibilité dans leur choix professionnels, plutôt qu’un travail qui demande un engagement fort, mais aussi de la résistance et de la résilience, comme c’est le cas dans le social.
Marquée par une forte anxiété face à l’avenir, dans un contexte de polycrise mondiale (crise économique, migratoire, climatique…) et de multiplication des conflits, cette génération est également en quête de sécurité, en particulier dans l’emploi. Il y a donc un véritable enjeu à revaloriser les métiers de l’action sociale et à améliorer les conditions de travail.
Les recruteurs de ces organisations ont d’ailleurs intégré cette question de la qualité de vie au travail.
« Nous rencontrons davantage de difficultés de recrutement qu’auparavant, c’est pourquoi nous avons mis en place des solutions concrètes. Au-delà de la marque employeur et d’une politique salariale assez attractive, nous travaillons avec notre temps : planifications horaires plus respectueuses des rythmes de vie de chacun, lancement du télétravail au-delà des postes administratifs, plans de carrières, etc. Un jeune qui arrive à Apprentis d’Auteuil en tant qu’éducateur spécialisé aura la possibilité de faire carrière en tant que chef de service ou à terme comme directeur. »
— Jean d’Anthenaise, Directeur régional adjoint d’Apprentis d’Auteuil pour le Nord-Ouest
L’Ircom répond à la complexité des besoins
Pour devenir manager dans le champ de l’action sociale, il faut pouvoir entrer dans la complexité : complexité de l’environnement, complexité des situations des publics accompagnés, complexité des modalités de financement, complexité des types de ressources humaines mobilisées (salariés, bénévoles) auxquelles il faut ajouter de fortes contraintes règlementaires et économiques.
Ainsi les managers doivent posséder de réelles qualités d’analyse, être créatifs, adaptables, capables de structurer et de mettre en œuvre des projets tout en gardant un grand sens relationnel. Le manager doit donc conjuguer souplesse et rigueur, ouverture et maîtrise, respect des cadres et liberté.
Il est alors primordial d’avoir été familiarisé à cette complexité à travers une formation théorique et une expérience concrète du terrain.
À l’Ircom, la formation transversale dispensée tient particulièrement compte de ces aspects et invite ses étudiants à avoir une vision globale de l’environnement dans lequel ils s’engagent.
Concrètement, les étudiants vivent :
- Une plongée dans l’univers des solidarités : géopolitique, politiques publiques, découverte des cadres règlementaires et des acteurs.
- Un stage en première année auprès des publics accompagnés : afin de se confronter à la réalité des populations, du travail des acteurs et se laisser bousculer dans leurs représentations.
- Une formation au management : porter une vision, savoir mobiliser une équipe autour d’un projet solidaire, accompagner, décider, transformer des organisations dans des contextes multiculturels.
- Une formation à la gestion de projet (solidaire, social) : observer, poser un diagnostic, identifier des besoins, élaborer une réponse en mobilisant des ressources (financières, matérielles, humaines et des partenariats) tout en évaluant au cours des projets leur impact.
- Une alliance entre théorie et pratique : à travers des mises en situation professionnelle et un stage long en deuxième année, pour permettre aux étudiants de mettre en œuvre leurs apprentissages et de développer leur créativité.
- Une formation en éthique : afin d’interroger la justesse de chaque action et décision.
« Comprendre l’écosystème de l’action sociale est essentiel, mais il faut aussi aider les étudiants à acquérir des compétences techniques à mettre au service de la finalité : répondre aux besoins réels des populations vulnérables. Ainsi, ils pourront se lancer dans leur carrière en étant suffisamment armés pour contribuer et évoluer sans jamais perdre le sens de l’action. »
— Claire de Saint Lager, directrice du Master Solidarité internationale et action sociale de l’Ircom
